Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan


Auteurs : Arnaud Muller et Éric Guaguere – Juillet 2007
Clinique Vétérinaire Saint Bernard
598 avenue de Dunkerque
F-59160 Lomme
www.clinvetsaintbernard.com


Anamnèse

Un chat Persan de 12 ans nous est présenté à la consultation pour des lésions apparues plusieurs années auparavant mais s’étant intensifiées sur le mois précédent. Le prurit est notamment beaucoup plus marqué depuis 15 jours environ.

Examen clinique

Ce chat présente un état général altéré du fait d’une baisse d’appétit à mettre en relation avec la douleur due aux lésions cutanées. En effet, des lésions faciales majeures sont observées sur la face interne des pavillons auriculaires, le menton, le pourtour des yeux et des babines, tout en s’étendant sur les joues et autour de la truffe. Ces lésions sont constituées d’un exsudat noirâtre, d’érythème, d’alopécie et d’excoriations. Une otite érythémato-cérumineuse bilatérale est également présente. Enfin, une adénomégalie sous-mandibulaire est notée.

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Photo 1 : Vue de face montrant les lésions périlabiales,
péri-oculaires, sur le menton et les joues.

Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan
Photo 2 : Vue rapprochée.

Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan
Photo 3 : Vue de profil.

Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan
Photo 4 : Vue rapprochée du pavillon auriculaire gauche.

Hypothèses diagnostiques

Compte tenu de la race et de l’aspect clinique, l’hypothèse principale est celle d’une dermatite faciale idiopathique.

Examens complémentaires

Le chat est anesthésié pour une tonte lésionnelle et la réalisation d’examens complémentaires.

Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan

Un cas de dermatite faciale idiopathique chez un Persan

Photos 5 et 6 : Aspect clinique après tonte.
Noter l’inflammation majeure.

Les raclages cutanés sont négatifs.

Les calques cutanés et le scotch test mettent en évidence de très nombreux germes (cocci), ainsi qu’un grand nombre de levures du genre Malassezia. Les mêmes éléments fongiques sont retrouvés sur l’écouvillon auriculaire

L’examen histopathologique des biopsies cutanées confirme l’hypothèse de dermatite faciale idiopathique (acanthose, dégénérescence hydropique et dyskératose, infiltrat dermique superficiel mixte et hyperplasie sébacée).

Diagnostic

Dermatite faciale idiopathique surinfectée (pyodermite, dermatite et otite à Malassezia).

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