La teigne du lapin est une dermatophytose causée par des champignons kératinophiles provoquant des plaques alopéciques érythémateuses avec squames et prurit, diagnostiquée par culture fongique et traitée par antifongiques topiques et systémiques selon les modalités précisées dans cette expertise clinique.
Qu’est-ce que la teigne chez le lapin ?
La teigne, ou dermatophytose, est une affection cutanée d’origine mycotique qui affecte les lapins, et qui est causée par des parasites fongiques, notamment des dermatophytes. Cette maladie affecte la peau, les poils, et dans certains cas, les griffes de l’animal. La teigne lapin est une affection relativement fréquente, mais heureusement traitable. La compréhension de cette maladie est essentielle pour le diagnostic, le traitement, la prévention, et le bien-être des lapins. L’objectif de cet article est d’offrir aux vétérinaires une mise à jour complète sur la teigne chez le lapin, synthétisant les connaissances actuelles sur les symptômes, les causes, les méthodes de diagnostic, les options de traitement, et les mesures de prévention.
Chez l’humain, ce sont principalement les enfants qui sont concernés par la teigne, les adultes étant plus rarement touchés.
Description et Étendue de la Maladie
La teigne est une infection fongique de la peau et des poils, considérée comme une cause importante de dermatite chez les lapins. Les teignes se manifestent par des lésions circulaires ou irrégulières, souvent accompagnées de plaques érythémateuses et de démangeaisons. La présence de squames, de croûtes et de perte de poils est également courante. La gravité de l’infection peut varier considérablement en fonction de l’agent pathogène, de l’état de santé général du lapin, et des facteurs environnementaux. Bien que la teigne ne soit généralement pas mortelle, elle peut provoquer une gêne importante et, dans les cas graves, entraîner des complications secondaires telles que des infections bactériennes.
Aspect Étiologique : Aperçu des Dermatophytes
Les dermatophytes sont la cause directe de la teigne. Ce sont des champignons filamenteux, des dermatophytes, qui se nourrissent de kératine, une protéine qui constitue la peau, les poils et les griffes. Plusieurs espèces de dermatophytes peuvent provoquer la teigne chez le lapin. L’importance de connaître l’agent fongique responsable réside dans son implication dans le traitement et le risque de contamination. Les plus fréquemment isolés sont :
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Trichophyton mentagrophytes: ce dermatophyte est souvent associé aux rongeurs sauvages, et peut donc être retrouvé chez les lapins en contact avec ces animaux. Il peut causer une infection localisée ou généralisée.
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Microsporum canis: ce dermatophyte est fréquemment rencontré chez les chats et les chiens. La transmission à partir de ces animaux de compagnie est possible.
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Microsporum gypseum: ce dermatophyte est géophile, ce qui signifie qu’il se développe dans le sol, et il est donc possible de contracter une teigne par contact direct avec l’environnement. Les lapins vivant en extérieur ou ayant un accès à l’extérieur sont davantage exposés.
Causes et facteurs de risque
Comprendre les causes et les facteurs de risque est essentiel pour prévenir la teigne chez les lapins et maîtriser l’infection.
Voies de transmission
La teigne se transmet principalement par contact direct avec des spores fongiques. Ces spores sont extrêmement résistantes et peuvent survivre pendant plusieurs mois dans l’environnement. Les lapins peuvent être contaminés par plusieurs voies :
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Contact direct : contact physique avec un animal infecté (autre lapin, chiens, chats, rongeurs, etc.).
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Contact indirect : expositions à des surfaces ou des objets contaminés (litière, cages, brosses, jouets).
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Voie environnementale : exposition à un environnement contaminé par des spores fongiques (sol, litière souillée, bâtiments).
Bien que la teigne ne soit pas considérée comme une maladie zoonotique majeure, il existe un risque de transmission à l’homme (en particulier aux enfants et aux personnes immunodéprimées). La teigne est en effet une zoonose, c’est-à-dire une maladie pouvant se transmettre de l’animal à l’homme, ce qui nécessite de prendre des précautions lors du contact ou du traitement des animaux infectés.
Facteurs de risque spécifiques aux lapins
Plusieurs facteurs peuvent augmenter la vulnérabilité des lapins à la teigne :
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Conditions de vie : les lapins vivant dans des conditions d’hygiène médiocres, avec une densité de population élevée ou avec un manque d’accès aux soins, sont plus susceptibles de contracter la teigne.
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Âge et état de santé : les jeunes lapins et les lapins âgés, ainsi que ceux ayant un système immunitaire affaibli, sont plus fragiles. Les lapins souffrant d’autres affections cutanées ou systémiques sont également plus à risque.
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Stress : le stress lié à des modifications environnementales, à un transport, ou aux conditions de vie des lapins peut affaiblir le système immunitaire et les rendre plus vulnérables aux infections, y compris la teigne.
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Alimentation La teigne peut être favorisée par une mauvaise alimentation ou des carences nutritionnelles.
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Contact avec d’autres animaux : le contact avec des chats, des chiens, ou d’autres rongeurs infectés augmente considérablement le risque de contamination.
Prédisposition raciale
Il n’y a pas de preuve de prédisposition raciale spécifique à la teigne chez les lapins. Cependant, le niveau d’exposition et les conditions de vie peuvent influencer l’incidence de la maladie.
Symptômes et diagnostic
Le diagnostic précis de la teigne est primordial pour initier un traitement efficace et maîtriser la propagation de l’infection. La combinaison de l’examen clinique, de l’évaluation des symptômes et des tests diagnostiques de laboratoire est indispensable.
Symptômes cliniques
Les symptômes de la teigne chez les lapins peuvent varier en fonction de la gravité de l’infection, de l’agent pathogène impliqué et de l’état immunitaire de l’animal. Les signes cliniques les plus courants sont :
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Plaques et lésions cutanées : lésions circulaires ou irrégulières, souvent érythémateuses et recouvertes de squames, de croûtes ou d’irritation.
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Le prurit (démangeaison) est d’intensité variable. Bien que souvent considéré comme modéré ou absent dans les cas de dermatophytose non compliquée, il peut devenir intense en cas de surinfection bactérienne secondaire ou de réaction d’hypersensibilité de l’hôte. Sa présence et son intensité ne sont donc pas des critères diagnostiques fiables à eux seuls et doivent inciter à rechercher des complications ou des affections concomitantes. L’animal se gratte ou se frotte de manière excessive, ce qui est souvent une difficulté pour les lapins.
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Perte de poils (alopécie) : souvent localisée au niveau de la tête, des oreilles, du cou, des pattes, ou du pelage dorsal. La perte de poils peut être visible sous la forme de plaques ou d’éclaircissement diffus du pelage. Ces zones alopéciques peuvent être asymétriques.
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Modifications de la peau : la peau peut apparaître squameuse, croûteuse, épaissie (lichénification), ou présentant des pustules.
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Lésions aux griffes : dans de rares cas, la teigne peut affecter les griffes, provoquant des lésions et une fragilité accrues.
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Chez les jeunes lapins, les symptômes peuvent être plus sévères et généralisés.
Examen clinique
L’examen clinique minutieux est la première étape du diagnostic de la teigne. Le vétérinaire doit inspecter attentivement le pelage et la peau du lapin, en notant la distribution des lésions, leur aspect et leur gravité. L’examen doit également porter sur les oreilles, les pattes, et la tête.
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Antécédents médicaux : l’examen clinique doit inclure une anamnèse détaillée sur les antécédents médicaux du lapin, y compris les contacts potentiels avec d’autres animaux, les symptômes observés par le propriétaire, la durée de la maladie, les antécédents de maladie de peau, et le statut vaccinal.
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L’examen à la lampe de Wood est un outil de dépistage utile mais non définitif. Environ 70 % à 90 % des souches de Microsporum canis non traitées émettent une fluorescence caractéristique vert-pomme sur la tige pilaire. Cependant, Trichophyton mentagrophytes, l’agent le plus fréquent chez le lapin, ne fluoresce pas. Un résultat positif est donc très évocateur (haute spécificité), mais un résultat négatif n’exclut jamais un diagnostic de teigne. La fiabilité du test dépend d’une technique rigoureuse (pièce totalement obscure, temps d’adaptation oculaire, lampe de qualité à filtre de Wood, examen rapproché) et son principal intérêt est de guider le prélèvement des poils à analyser.
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Examen cytologique : un examen cytologique (examen au microscope direct), de prélèvements cutanés (par exemple, par scotch test) ou de poils peut révéler la présence de spores ou d’hyphes fongiques. Des prélèvements des zones atteintes, tels que les squames de peau, le pelage, ou les croûtes, sont examinés.
Tests de laboratoire
Les tests de laboratoire sont essentiels pour confirmer le diagnostic de la teigne et identifier le dermatophyte responsable.
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Culture fongique : c’est la méthode diagnostique de référence. Des échantillons de poils et de squames sont prélevés sur les zones atteintes et mis en culture sur un milieu spécifique pour les champignons, tel que le milieu de Sabouraud. La croissance du champignon peut prendre plusieurs semaines et permet l’identification de l’espèce fongique. Ce test est essentiel pour le traitement.
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Examen microscopique direct : des échantillons de poils et de squames peuvent être examinés directement au microscope après clarification avec de l’hydroxyde de potassium (KOH). Cette technique permet de visualiser les spores et les hyphes fongiques.
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Biopsie cutanée : dans les cas atypiques, ou si le diagnostic est incertain après les autres tests, une biopsie cutanée et un examen histopathologique peuvent être utiles.
Diagnostic différentiel
La teigne doit être différenciée d’autres affections cutanées qui peuvent présenter des symptômes similaires chez le lapin.
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Gale: la gale est une maladie cutanée provoquée par des acariens, ce qui provoque également des démangeaisons, une perte de poils et des plaques. Le diagnostic se fait par examen microscopique.
- Cheyletiellose : Causée par l’acarien Cheyletiella parasitovorax, cette affection est un diagnostic différentiel majeur. Elle se manifeste par une alopécie et des squames abondantes , principalement sur la ligne du dos, et peut être confondue avec la teigne. L’examen microscopique de prélèvements par ruban adhésif (scotch test) ou de produits de peignage permet de visualiser les acariens et leurs œufs.
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Infections bactériennes : des infections bactériennes cutanées peuvent également provoquer des plaques, des démangeaisons, et une perte de poils.
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Puces: les puces, ou leurs piqûres, sont une cause de démangeaisons et d’irritation cutanée.
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Allergies : les allergies alimentaires ou environnementales peuvent parfois se manifester par des symptômes cutanés généralisés.
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Autres maladies : des affections endocriniennes (par exemple, un problème hormonal) peuvent également simuler des symptômes cutanés.
Ne pas oublier les dermatoses du diagnostic différentiel, notamment la gale psoroptique
Traitement et prévention
Le traitement de la teigne chez le lapin repose sur une approche combinant des traitements topiques et systémiques, ainsi que des mesures de prévention pour éviter la récidive et la propagation de l’infection.
Traitement médical
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Antifongiques topiques : ils sont utilisés pour traiter les lésions locales et pour limiter la propagation de l’infection. Différents produits peuvent être utilisés :
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Shampoings : des shampooings antifongiques contenant du kétoconazole, du miconazole ou du chlorhexidine peuvent être utilisés pour le bain du lapin. Ils doivent être appliqués sur tout le corps, en évitant les yeux.
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Crèmes et pommades : des crèmes ou des pommades à base de miconazole, de kétoconazole ou de clotrimazole peuvent être appliquées localement sur les plaques ou les zones affectées.
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Les zones affectées peuvent être tondues puis lavées avec des solutions antifongiques, pour faciliter l’application des traitements topiques et éliminer les poils contaminés.
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Antifongiques systémiques : dans les cas sévères, généralisés, ou résistants aux traitements topiques, un traitement systémique est nécessaire. Les antifongiques oraux les plus fréquemment utilisés chez le lapin sont :
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Itraconazole : l’itraconazole est généralement prescrit à la dose de 5-10 mg/kg par jour, par voie orale. L’itraconazole a un effet sur un large spectre de dermatophytes, et peut être plus efficace dans les cas résistants. Son efficacité s’élève à 80%. Sa tolérance est généralement meilleure que celle du kétoconazole.
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Terbinafine : la terbinafine est une molécule de plus en plus utilisée en médecine vétérinaire en raison de son large spectre d’action et de sa bonne tolérance.
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Traitement de soutien : selon les symptômes et l’état de santé général du lapin, un traitement de soutien peut être nécessaire :
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Analgésiques : pour contrôler les démangeaisons et l’irritation.
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Antibiotiques : en cas d’infection bactérienne secondaire.
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Nutrition : une alimentation de haute qualité, riche en nutriments essentiels tels que les acides gras oméga-3 et oméga-6, peut soutenir la guérison de la peau.
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L’usage de corticostéroïdes est fortement déconseillé et doit être évité. Leur application topique peut masquer les signes cliniques classiques (phénomène de tinea incognito), conduisant à un retard de diagnostic et à une extension de l’infection. De plus, leur effet immunosuppresseur local aggrave la dermatophytose.
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Il est impératif de suivre scrupuleusement les recommandations du vétérinaire concernant la posologie, la durée du traitement, et les examens de suivi. Le traitement doit être poursuivi jusqu’à l’obtention d’une guérison mycologique, et non seulement clinique. La norme recommandée est d’obtenir au moins une, et idéalement deux, cultures fongiques négatives réalisées à 1-2 semaines d’intervalle. L’arrêt du traitement basé uniquement sur la repousse des poils et la disparition des lésions expose à un risque élevé de rechute et de persistance du portage contagieux.
Mesures de prévention et de contrôle
La prévention est cruciale pour contrôler la propagation de la teigne chez les lapins et réduire le risque de récidive. Les mesures suivantes doivent être mises en œuvre :
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Hygiène et environnement :
* Un nettoyage mécanique rigoureux pour enlever poils et débris, suivi d’une désinfection, est essentiel. Les désinfectants à l’efficacité prouvée contre les spores de dermatophytes incluent l’hypochlorite de sodium (eau de Javel) à une dilution de 1:10 (une part d’eau de Javel pour 9 parts d’eau), et les solutions à base d’énilconazole ou de peroxyde d’hydrogène accéléré..* Changement fréquent de la litière et élimination correcte des déchets.
* Ventilation adéquate des locaux pour réduire l’humidité. -
Contrôle des animaux :
* Isolement des lapins infectés pour empêcher la contamination.
* Examen des nouveaux animaux avant leur introduction dans une même famille ou groupe.
* Prévention des contacts avec des animaux sauvages ou errants suspects. -
Hygiène personnelle :
* Lavage des mains soigneux après avoir manipulé un lapin infecté, ou ses objets.
* Port de gants et de vêtements de protection pendant les soins aux lapins infectés. -
Dépistage et traitement des autres animaux :
Examen des autres animaux de compagnie vivant dans le même foyer pour détecter une éventuelle infection.
* Traitement des animaux infectés pour éviter la contamination.
* Éducation des propriétaires de lapins sur la teigne, ses symptômes, ses causes et les mesures de prévention.
Étapes à suivre en cas d’infection
Lorsqu’un lapin présente des signes évocateurs de teigne, comme des plaques rouges, des démangeaisons ou une perte de poils, il est crucial d’agir rapidement pour protéger la santé de l’animal, des autres compagnons et de la famille. Voici les étapes essentielles à suivre en cas d’infection, afin d’assurer un traitement efficace et limiter la propagation de cette maladie contagieuse.
Ressources pour les propriétaires de lapins
Pour faciliter la prise en charge de la teigne chez les lapins, de nombreuses ressources sont disponibles pour les propriétaires.
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Information en ligne : les sites web des cliniques vétérinaires, des organisations de protection des animaux, et des revues spécialisées en médecine vétérinaire proposent des articles et des informations sur la teigne chez les lapins et les affections cutanées similaires. Les sites internet de qualité présentent des symptômes, causes, traitements, et mesures de prévention. Il est possible pour les propriétaires de trouver les informations sur des cours ou des tutoriels en ligne.
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Consultation vétérinaire : il est impératif de consulter un vétérinaire en cas de suspicion de teigne chez le lapin. Le vétérinaire peut effectuer un examen clinique, établir un diagnostic, recommander un traitement adapté et conseiller sur les mesures de prévention. En cas de doute ou de symptômes persistants, il est recommandé de consulter un vétérinaire généraliste ou un dermatologue pour bénéficier d’un avis spécialisé.
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Supports éducatifs : brochures d’information, manuels pratiques, et vidéos éducatives permettent aux propriétaires de lapins d’acquérir des connaissances sur la teigne et de prendre soin de leurs compagnons. Ces supports permettent de suivre les symptômes cliniques, les questions à poser au vétérinaire, et des réponses à ses propres questions.
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Groupes de soutien : les forums en ligne et les groupes de discussion permettent aux propriétaires de lapins de partager leurs expériences, de poser des questions, et de recevoir des conseils de la part d’autres propriétaires et de vétérinaires.
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Aides financières : dans certains cas, les associations de protection des animaux ou les assurances peuvent proposer des aides financières pour couvrir les frais de traitement. Ces informations sont un moyen d’améliorer le bien être des lapins.
Conclusions
La teigne du lapin est une maladie dermatophytique courante avec une cause fongique. Comprendre les symptômes, les causes et les stratégies diagnostiques est essentiel pour un diagnostic précoce et un traitement efficace chez votre animal. L’examen clinique, et le diagnostic par microscope et par culture fongique sont les méthodes de diagnostic les plus fiables. La prévention, ainsi qu’un traitement rapide, sont essentiels pour la guérison et pour limiter la propagation de la maladie. Les propriétaires de lapins doivent être informés de l’importance d’une bonne hygiène, de la surveillance des symptômes, et de la consultation d’un vétérinaire en cas de suspicion de teigne. La mise à jour régulière des connaissances, en particulier concernant le traitement et la prévention, est essentielle pour assurer la santé et le bien être de ces animaux de compagnie. En suivant ces recommandations, les vétérinaires peuvent contribuer à la bonne santé des lapins, à la gestion efficace des problèmes de peau et à la meilleure communication possibles avec les propriétaires. La surveillance de l’animal est importante pour les familles et les amis, en particulier les enfants.
Compte tenu de l’évolution des connaissances sur la teigne chez le lapin, il est également crucial de continuer à se poser des questions. Les futures recherches devraient se concentrer sur :
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L’identification de nouvelles stratégies de traitement plus efficaces et moins toxiques.
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La compréhension des mécanismes immunologiques impliqués dans la teigne et la résistance à l’infection.
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L’évaluation de l’efficacité des mesures de prévention dans différents contextes.
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La recherche de nouvelles modalités de diagnostic plus rapides et plus sensibles
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L’amélioration de la communication entre les propriétaires de lapins et les vétérinaires pour une prise en charge optimale des affections cutanées.
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